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dimanche 24 septembre 2017

La chasse à la Chouette d'Or : où en est-on ? (PARTIE 1)

Par Simon Juliac, auteur du livre "L'Univers des Chasses au Trésor" (2016).
simon.juliac(AT)gmail.com

Dans mon livre publié fin 2016 ("L'Univers des Chasses au Trésor"), j'évoque diverses chasses au trésor, et plus largement la Chouette d'Or. Je suis moi-même chouetteur, actif depuis plus de dix ans. Dans cet article, je vais essayer de comprendre quelle est la situation actuelle du jeu(1). La question est simple : où en sommes-nous ? La réponse, en revanche, est loin d'être simple.


1.
Prenons un peu de recul, et revenons dans le contexte de l'époque du lancement du jeu.

Lorsque Max lance la chasse en 1993, le terrain est vierge en France pour ce type de jeu. C'est la première fois qu'une chasse de cette ampleur et de cette nature est lancée. Pour le grand public, les chasses au trésor évoquent la chasse aux œufs de Pâques ou les jeux de piste. À la télévision, cela fait presque 10 ans que la fameuse Carte aux Trésors avec Philippe de Dieuleveult(2) n'est plus diffusée. Après une période de gestation assez longue, Max se lance dans le projet d’une chasse au trésor, de manière totalement artisanale, après avoir convaincu le peintre Michel Becker. Il s'inspire de Masquerade, une chasse anglaise lancée par Kit Williams en 1979(3). On peut noter l'aspect très sophistiqué et abouti de sa chasse, les grandes chasses suivantes reprenant les bases établies par la Chouette d'Or.

Les joueurs découvrent donc ce type de jeu. Ce qui semble évident pour nous ne l'est pas du tout à l'époque : tracer des traits sur une carte de France, extraire une supersolution, des clefs entre chaque énigme, etc. A l’époque, tracer un trait sur la carte est déjà une solution en soi ! Cela signifie que les méthodes utilisées pour trouver la solution ne doivent pas être très éloignées de celles que nous connaissons. Pour la supersolution, difficile de se prononcer, mais dans plusieurs autres chasses Max utilise un procédé similaire.
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1 Les affaires qui entourent la statuette d'or de la Chouette ne seront pas évoquées ici.
2 Pour plus d’informations : lachasseauxtresors.tv
3 La solution de Masquerade est expliquée à cette adresse : http://dreamsofgerontius.com/2016/10/05/masquerade-by-kit-williams-the-solution/


Figure 1. Image extraite du livre
« L’univers des chasses au trésor ».
Auteur : Simon Juliac.



En 1993, pas d'internet, pas de téléphone portable, pas de GPS. On réserve les hôtels par téléphone, on utilise abondamment les cartes routières et les dictionnaires (Quid, Larousse, Robert). La France possède le Minitel (cocorico !). Les bibliothèques proches restent les meilleures bases de données. Autant dire que Internet fournit aujourd’hui tout, mais probablement trop : il est tentant de se servir d’internet plutôt que de chercher « l’astuce », même s’il est difficile de saisir exactement en quoi elle consiste.

C'est dans un contexte de découverte, et d'effervescence intellectuelle - tout reste à découvrir, la fin du jeu est proche, selon les déclarations alarmistes de Max - que les joueurs creusent la « piste Dabo ». Cette piste couvre plusieurs énigmes, et mène à de magnifiques Sentinelles, les Bornes Saint Martin. Deux des bornes portent les dates 1727 et 1750, soit le fameux nombre 71721075 apparaissant sur le visuel de la 650 dans le désordre. Cette piste contient des éléments difficilement réfutables, qui expliquent la proportion de chouetteurs daboïstes, encore aujourd'hui. Or aujourd'hui, avec un peu de recul, tout laisse croire que cette piste est la fameuse « autoroute » évoquée par Max, le défi étant de retrouver la petite « bretelle de sortie ».

Si la fameuse « piste Dabo »  est indiscutable, qu’est-ce qui la rend 
si suspecte ? C’est ce que nous verrons la semaine prochaine.




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dimanche 3 septembre 2017

PubliCiste N° 1 = Le Triangle Mystérieux


Pour qu'une PubliCiste soit déclarée trouvée, il fallait communiquer le code qui se trouvait à l'intérieur. (Bouton "Ecrire au webmestre" à droite sur la page d'accueil de cistes.net.)

(Les énigmes sont écrites en blanc et les solutions avec explications en bleu).

SOLUTION DU "TRIANGLE MYSTERIEUX" =

Pour résoudre cette énigme, il fallait commencer par la fin, qui permettait de situer la région.

Toutes ces merveilles se trouvent non loin de l'entrée de la bosse. C'est une magnifique région au relief aussi tourmenté que son histoire. La "bosse" fait allusion à l'Alsace Bossue, partie du Bas-Rhin enfoncée comme un coin dans le département de la Moselle.

On raconte que le nom de ce lieu fut inspiré par le feu Saint-Elme. Le nom "Lichtenberg" (ou "montagne des lumières") viendrait du fait que, par temps d'orage, des étincelles jaillissent du sommet des objets métalliques. Ces étincelles sont bien connues des marins et des montagnards. Le phénomène est appelé "Feu Saint-Elme". Quant à son propriétaire, sa lignée s'éteignit à sa mort, ainsi qu'en témoigne ce qui advint alors à son écu. Le propriétaire dont la lignée s'éteignit était Jacques, comte de Lichtenberg, décédé sans héritier en 1480. Le blason de la famille fut brisé sur son cercueil.

A la périphérie de sa demeure, repérez le poste d'observation de forme triangulaire qui fait face à deux nombres formés de quatre chiffres, dont l'addition du total fait 9. Sur le mur du château figurent des repères chiffrés. Parmi ces repères, 22 et 23. 22 + 23 = 45. 4 + 5 = 9. Au-delà du fossé entourant le château se trouve un chemin de veille qui présente un certain nombre de placettes (des postes de guet), dont certaines sont de forme triangulaire. Il fallait repérer celle qui se trouve en face des nombres 22 et 23. Revenant de la pointe de ce triangle, intéressez-vous à la première pierre supérieure, côté droit. En partant de la base du triangle, la PubliCiste se trouvait sous la première pierre supérieure, du côté gauche. Mais en revenant du sommet, le muret était évidemment du côté droit. (Cette pierre était représentée sur la photo noir et blanc qui accompagnait l'énigme.)

Cette PubliCiste a été trouvée par Angelus68.


Cette PubliCiste était sponsorisée par
Espace-Hightech.fr  


Téléphone portable Qteck 8310.


Cadeau : un téléphone portable Qtek 8310 Smart-Phone (Windows Mobile 5.0, Quadri-bande, Wi-Fi, Appareil Photo 1.3 mp) d'une valeur de 379€


Pas d'indice.


Date du début et de fin de la PubliCiste N° 1 = 29 mai 2006 - 23 juin 2006. 


(Source : http://www.cistes.net/publiciste.php)

Pour finir, les photos de ma visite sur le site :


Plan du château.

Le château (vue de l'extérieur).
Le château ( vue de l'intérieur de l'enceinte ).





Les repères chiffrés sur le mur du château.

Zoom sur les repères chiffrés.



Le triangle vue du côté gauche.


Le triangle vue de face.

Le spot.

La localisation du spot sur place était très facile.


| PubliCiste N° 2 = Embrouille sous le cagnard |
| PubliCiste N° 3 = Le commissaire Mangin enquête | PubliCiste N° 4 : Mais où est donc allé Ornicar ? |
| PubliCiste N° 5 : En égrenant les marchipous |PubliCiste N° 6 : Sur la Terre comme au ciel |



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vendredi 1 septembre 2017

Akinia

Akinia, la chasse lancée par la société ExMachina Interactive et créée par l’agence de communication Îlot Trésor de Jacques Mandorla.


Ancien article du Net à propos du jeu Akinia.
Source = http://www.chassesautresorludiques.com ).

Capture d'écran du jeu Akinia en 2000.
(Source = http://www.chassesautresorludiques.com).

Capture d'écran du jeu Akinia en 2000.
(Source = http://www.chassesautresorludiques.com).


Jacques Mandorla (JM) s'est prêté au jeu des questions/réponses pour Le Blog Du Chercheur (LBDC)


 LBDC : Savez vous que l'arbuste que Max a planté au dessus de la chouette est mort ?
 JM : Oui, J’avais complètement oublié cette information que l’arbuste était mort et on n’en a jamais parlé avec Régis


LBDC : Vous avez déjà déclaré dans la presse avoir tenté de faire une chasse au trésor dans le style de Masquerade ?
 JM : Oui en 1992 j’avais essayé avec mon vieil ami Michel Bagnaud (qui nous a quittés en septembre 2016), grand spécialiste de la recherche des trésors sur l’île des Cocos, de créer une chasse inspirée de cette chasse anglaise… car nous avions été bluffés par le tirage astronomique du livre (1 million d’exemplaires). Les éditions Filipacchi étaient d’accord pour éditer notre livre d’énigmes (Michel avait sorti chez eux en 1991 son ouvrage « Profession : inventeur de trésors ») ! Mais, après plusieurs jours de travail, il nous a fallu admettre que Michel et moi n’étions vraiment pas bons pour ce type d’exercice : il faut une tournure d’esprit particulière et des talents de cryptographe que nous n’avions pas.


C’est un peu plus tard que j’ai parlé à Régis de cette lamentable tentative… et qu’il m’a rappelé quelque temps après : il avait réussi à concocter sa chasse à la Chouette. Plus que concocter… je dirais à verrouiller involontairement car sa crainte était qu’elle soit découverte trop vite et qu’il n’ait pas le temps d’en parler dans les médias : c’est hélas l’inverse qui est arrivé !


LBDC  : Vous avez lancé la première chasse au trésor sur internet ?
JM : Oui, nommée Akinia en juin 2000. J’avais négocié avec la société de numismatique CGB d’offrir le lot de 87 monnaies, constitué d’un exemplaire de chaque franc-or de 1803 à 1914 (valeur : environ 100 000 francs, car on n’était pas encore passé à l’euro) à celui qui trouverait le message enterré en Bretagne : ma carte de visite dans un biberon (rien de métallique donc, afin de ne pas être trouvé à l’aide d’un détecteur). C’est un notaire de Nice qui a gagné et déterré le biberon, il m’a appelé sur mon portable à 4 heures du matin !



LBDC : Vous n'avez pas demandé à votre ami Régis Hauser de créer les énigmes ?
 JM : J’avais demandé à Régis de me concevoir cette chasse, mais il était sur un énorme projet avec le Club Med. L’idée était pourtant géniale : faire une chasse au trésor avec une énigme dans chacun des villages Club Med de la planète ! Dommage que le projet n'ait pas abouti !

Sur le conseil de Régis, j'ai contacté Raoul Theor, le pseudonyme de deux passionnés de chasse au trésor, quelque temps plus tard pour mettre en place les énigmes dans un jeu vidéo qui exploitait les dernières technologies 3D. « Akinia » (Le trésor Napoléon) s'est déroulé du 20 juin à fin septembre 2000. Chaque vendredi midi, les internautes avaient rendez-vous avec Akinia, l'héroïne du site www.akinia.com, pour découvrir une nouvelle énigme (10 au total) et les indices disponibles sur le forum, afin de progresser dans leur recherche sur le terrain.




Jacques Mandorla a aussi un blog :  LE BLOG DES CHERCHEURS DE TRÉSORS
 Journaliste, il est aussi l'auteur de « 60 trésors fabuleux à découvrir » (éditions Trajectoire).



Ce livre est disponible sur www.amazon.frwww.fnac.fr et en librairie.


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